Nous sommes Les Objecteurs

contre le meurtre miséricordieux

Déclaration du 28 mai 2025, au lendemain du vote en 1ère lecture à l’Assemblée nationale d’une loi inique d’euthanasie aux conséquences eugénistes désastreuses pour l’humanité


Notre Serment d’Objection

Mesdames et Messieurs,

Nous, citoyens, face à la loi oppressive qui prétend légaliser l’euthanasie et que nous déclarons inique, nous nous tenons devant vous comme des êtres humains libres et des consciences éveillées.

Le pape saint Jean-Paul II, dans Evangelium Vitae, rappelait que « l’euthanasie est un crime qu’aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer. Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de s’y opposer par l’objection de conscience. » [1]

Il ajoutait : « Refuser de participer à la perpétration d’une injustice est non seulement un devoir moral, mais aussi un droit humain élémentaire. Les chrétiens, de même que tous les hommes de bonne volonté, sont appelés, en vertu d’un grave devoir de conscience, à ne pas apporter leur collaboration formelle aux pratiques qui, bien qu’admises par la législation civile, sont en opposition avec la loi de Dieu »[2]. Ainsi, « le respect absolu de toute vie humaine innocente exige aussi l’exercice de l’objection de conscience face à l’euthanasie ».[3]

« Lorsqu’une loi civile légitime l’homicide direct d’êtres humains innocents […], elle cesse d’être une vraie loi civile, qui oblige moralement. Dans le cas d’une loi intrinsèquement injuste, comme celle qui admet l’euthanasie, il n’est donc jamais licite de s’y conformer »[4].

Alors, qui que nous soyons, simples citoyens inquiets pour les membres de nos familles, personnes « éligibles » à l’euthanasie, professionnels de santé, psychologues, bénévoles des soins palliatifs, etc. nous déclarons donc publiquement ici et dès maintenant notre objection de conscience. Par elle, nous opposons à toute forme d’euthanasie et c’est non-négociable.

Nous rappelons que l’objection de conscience est un droit reconnu entre autres par les conventions internationales, comme le Pacte international relatif aux droits civils et politiques en son article 18. Une résolution du Conseil de l’Europe stipule également que « nul hôpital, personne ou institution ne doit être contraint, tenu pour responsable ou discriminé d’aucune manière pour avoir refusé de pratiquer, d’héberger ou d’assister à un acte tel que l’euthanasie ou le suicide assisté ».[5]

Et Jean-Paul II affirmait : « ‘Faire mourir’ ne peut jamais être considéré comme un soin médical, même si l’intention était seulement de répondre à une demande du patient : c’est au contraire la négation des professions de santé, qui se définissent comme un « oui » passionné et tenace à la vie ». [6] Il précisait : « Les lois qui autorisent et favorisent l’euthanasie s’opposent, non seulement au bien de l’individu, mais au bien commun et, par conséquent, elles sont entièrement dépourvues d’une authentique validité juridique. » [7]

En conscience, nous ne pouvons donc ni appeler “soin” ce qui donne la mort, ni qualifier de “droit” ce qui viole la dignité de la personne humaine vulnérable.  Le saint pape rappelait aussi ces mots de son prédécesseur saint Jean XXIII : « la mission essentielle de toute autorité politique est de protéger les droits inviolables de l’être humain ; si les pouvoirs publics viennent à méconnaître ou à violer les droits de l’homme, non seulement ils manquent au devoir de leur charge, mais leurs dispositions sont dépourvues de toute valeur juridique. (…) Si donc il arrive aux dirigeants d’édicter des lois ou de prendre des mesures contraires à cet ordre moral et par conséquent, à la volonté divine, ces dispositions ne peuvent obliger les consciences… Bien plus, en pareil cas, l’autorité cesse d’être elle-même et dégénère en oppression» [8].

Rappelons encore l’enseignement lumineux de saint Thomas d’Aquin : « La loi humaine a raison de loi en tant qu’elle est conforme à la raison droite ; à ce titre, il est manifeste qu’elle découle de la loi éternelle. Mais, dans la mesure où elle s’écarte de la raison, elle est déclarée loi inique et, dès lors, n’a plus raison de loi, elle est plutôt une violence. (…) Toute loi portée par les hommes n’a raison de loi que dans la mesure où elle découle de la loi naturelle. Si elle dévie en quelque point de la loi naturelle, ce n’est alors plus une loi mais une corruption de la loi ».

Choisir l’objection de conscience n’est donc pas un acte d’insoumission, mais un acte de fidélité à la loi morale inscrite au cœur de tout homme. Nous choisissons donc de nous lever, non contre la loi en soi, mais pour la Vie. Pour chaque vie, même affaiblie, même souffrante, car aucune vie humaine n’est indigne d’être vécue, de son commencement jusqu’à son terme naturel.

Que nos refus soient ce rappel solennel : toute société se juge à la manière dont elle traite les plus fragiles. Nous ne participerons jamais à l’élimination des malades par une euthanasie, ce qui trahit l’esprit même du serment d’Hippocrate, et nous nous engageons, au contraire, à les accompagner avec compassion, dignité et soin véritable.

En signant ce Serment d’Objection, nous nous engageons sur l’honneur à ne jamais coopérer, ni directement ni indirectement, à l’élimination volontaire d’une vie humaine.

Nous ne sommes pas seuls. D’autres se lèveront aussi. Et si l’un d’entre nous est concerné par une euthanasie pour lui-même ou pour un proche, et par un prétendu « délit d’entrave », nous volerons tous à son secours, comme un seul homme.  

Ensemble, nous bâtirons une civilisation de l’amour.


Notes

[1] Saint Jean-Paul II, encyclique Evangelium Vitae, sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine, n°73.

[2] Ibid, n°74.

[3] Ibid, n°89

[4] Ibid, n°73.

[5] Résolution n°1763 du Conseil de l’Europe (2010).

[6] Saint Jean-Paul II, encyclique Evangelium Vitae, sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine, n°89.

[7] Saint Jean-Paul II, encyclique Evangelium Vitae, sur la valeur et l’inviolabilité de la vie humaine, n°72.

[8] Lettre encyclique de Jean XXIII « La paix sur la terre », Sur la paix entre toutes les nations, fondée sur la vérité, la justice, la charité, la liberté.

 

 

Rejoignez le mouvement des Objecteurs

Signez la Déclaration directement ci-dessous !

La bibliothèque des Objecteurs

Cette bibliothèque idéale des Objecteurs sera complétée progressivement !

Je refuse ! L’objection de conscience, ultime résistance au mal.

  • Que faire lorsqu’on est confronté à un cas de conscience ?
  • Doit-on, quoi qu’il arrive, respecter une loi même inique, ou obéir à ses supérieurs quoi qu’ils commandent, au risque de transgresser les principes fondamentaux de la morale ou les valeurs auxquelles on est le plus attaché ?
  • Ou doit-on désobéir ?

« L’euthanasie est un crime qu’aucune loi humaine ne peut prétendre légitimer. Des lois de cette nature, non seulement ne créent aucune obligation pour la conscience, mais elles entraînent une obligation grave et précise de s’y opposer par l’objection de conscience. »

Saint Jean-Paul II

Pape de l’Eglise catholique

Regardez, lisez, écoutez…

Aucune publication n’a été trouvée.

Rejoignez Les Objecteurs !

Le mouvement de la liberté de conscience contre la mort sur commande